Quels droits pour les palestiniens dans les territoires occupés ?

2020ven27nov18h00ven20h00Quels droits pour les palestiniens dans les territoires occupés ?Avec Rania MADI

Détails de l'événement

Un témoignage sur les violations israéliennes dans les territoires occupés et l’engagement d’Israël en tant que puissance militaire.

Depuis 52 ans, la Cisjordanie et Gaza sont des territoires palestiniens occupés, sur lesquels Israël exerce un contrôle total et y implante des colonies israéliennes. En termes du droit international, il est illégal pour une puissance occupante de transférer ses propres civils sur un territoire qu’elle occupe ou de transférer tout ou partie de la population d’un territoire occupé à l’intérieur ou à l’extérieur de ce territoire.

Les restrictions, dont sont victimes les civils palestiniens, ont des conséquences dévastatrices sur leur niveau de vie et grippent progressivement l’économie palestinienne. Israël contrôle et restreint également l’accès à une eau salubre. Des centaines de Palestinien·ne·s sont actuellement incarcérés sans inculpation ni jugement au titre de la détention administrative. La communauté internationale ne fait rien pour contraindre Israël à respecter la légalité internationale. Quelles que soient ces situations de guerre, il importe que ces silences ne doivent pas faire tomber la réalité que vit ce peuple dans l’oubli.

Avec Rania MADI

Avocate à Genève, Rania MADI est née à Ramallah de parents universitaires, à quelques kilomètres de Jérusalem. Elle intègre, à 17 ans, la faculté de droit de Bagdad puis, au bout de 4 ans, poursuit ses études à Istanbul en Turquie puis au Centre d’études Orientales et à la SOAS (School of Oriental Studies) de Londres.

Chercher ce que signifie être exilé, déplacé, vivre entre plusieurs mondes l’amène à poursuivre un Master en droit International à Zurich en Suisse, puis plus profondément sur les droits de l’homme à l’université de Genève, notamment sur le droit des peuples autochtones et des minorités. Elle ira vivre au Mexique avec les Zapatistes, chez les indiens Mapuches dans les montagnes du Chili et la jungle frontalière du Chiapas, en Equateur chez les Pachakutik, puis Afrique du Sud chez les Afrikaans, en Algérie chez les Amazigh, en Iraq chez les Kurdes et en Chine chez les Ouïghours.

Elle participera à de nombreux forums sociaux en Italie, Tunisie, Inde, Sénégal, Brésil, Équateur et France et à prendre la parole en 1995 à la Conférence Internationale des Femmes en Chine, en 2001 à la Conférence Internationale contre le Racisme et l’intolérance en Afrique du Sud. Elle sera Conseillère Juridique jusqu’à 2008 puis exercera cette fonction à l’Organisation des Nations Unies, après la guerre à Gaza qu’elle défendra en 2009 devant la Cour Pénale Internationale à La Haye. Des centaines d’interventions orales devant les États, plusieurs Interventions dans l’Union Européenne. Particulièrement préoccupée par la poursuite des violences, perpétrées par les acteurs des deux camps à la frontière entre Gaza et Israël, elle a été envoyée, d’octobre 2019 à septembre 2020, en mission humanitaire en Irak avec le Haute Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

Rania Madi a beaucoup écrit dans plusieurs revues (Almajdal, AlAwda (Retour), pour le Centre d’Études Palestiniens en anglais, pour le livre Palästina – Vertreibung, Krieg und Besatzung: Wie der Konflikt die Demokratie untergräbt (2017) de Richard Falk et Annette Groth, ainsi que beaucoup d’articles et d’interventions juridiques et politiques.

Lectures possibles :
La Mauvaise conscience d’Israël – Yechayahou Leibovitz et Joseph Algazy (1994)
Chronique d’un dialogue de sourd – Flore de Préneuf (2003)
Est-il permis de critiquer Israel ? Pascal Boniface (2003)
L’alliance inavouée d’Israël avec l’Afrique du sud – Books n° 19 (2011)

 

 

Heure

(Vendredi) 18h00 - 20h00(GMT+01:00)

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