A partir de ses travaux, Béatrice MILARD commencera par discuter trois affirmations actuelles et polémiques concernant l’idée d’excellence scientifique.

• Fait-on de la meilleure science à certains endroits du monde ou du pays plutôt qu’à d’autres ?
• Est-il vraiment nécessaire pour les chercheur.es de se déplacer géographiquement pour accroître leur capital social académique ?
• Les inégalités de reconnaissance entre chercheur.es peuvent elles être simplement attribuées aux effets cumulatifs ?

Suivra une présentation du mouvement slow science, qui s’oppose à la fast science encouragée par les politiques d’excellence mises en place depuis le début du XXIe siècle en Europe et en France. Elle illustrera cette opposition entre les deux courants par ses travaux sur les citations scientifiques.

Comme contrepoint à une recherche capitalistique, elle soutiendra la nécessité d’une recherche scientifique structurante, plus inclusive, plus risquée mais aussi plus circulante au sein de la communauté scientifique. Les conditions intellectuelles, institutionnelles et sociales pouvant favoriser une telle recherche structurante seront présentées.