En quoi les technosciences influencent-elles le monde du vivant ?

2018ven06avr0h00En quoi les technosciences influencent-elles le monde du vivant ?Débat avec Alain Boudet, Pierre Monsan, Marc Dufumier, Max Lafontan

Détails de l'événement

L’organisation paneuropéenne EUROSCIENCE a désigné Toulouse pour être, en 2018, la capitale européenne de la science. À ce titre, Toulouse accueillera, du 9 au 14 juillet, la grande manifestation « Euro Science Open Forum » (ESOF), le plus grand forum interdisciplinaire d’Europe (plus de 4.000 participants). C’est dans ce contexte que s’inscrit le colloque organisé par le GREP. Prévu les 5, 6 et 7 avril 2018, il s’adressera en priorité aux jeunes et au grand public.

Alain BOUDET : Professeur émérite à l’université Paul Sabatier à Toulouse en biochimie et physiologie moléculaire végétale et professeur honoraire à l’Institut Universitaire de France, membre des Académies nationales des Sciences et des Technologies, il a été directeur de l’Académie des Sciences Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse et membre du Haut Comité National pour les très grandes infrastructures et équipements de recherche. Il a récemment participé aux travaux du groupe de conseillers scientifiques de haut niveau de la Communauté européenne pour la production du rapport sur les nouvelles techniques de biotechnologie agricole. Il est actuellement membre du comité de biotechnologie et du comité d’éthique de l’académie des Technologies faisant suite à une longue période d’activité au sein du comité d’éthique du CNRS.
Au plan local il a été le créateur de l’Institut des Technologies avancées des Sciences du vivant et a piloté plusieurs projets Européens sur la biochimie et l’ingénierie de la biomasse végétale.

Ses publications scientifiques comprennent plus de 180 articles dans des revues à comité de lecture telles que :
– la Revue annuelle de physiologie végétale, PNAS, Biochemistry, Plant Journal, et Biochemical Journal, et plusieurs livres.
Il détient 5 brevets, a organisé de nombreuses conférences internationales et, est (ou a été) membre du comité de rédaction et rédacteur en chef de plusieurs revues scientifiques (J. de Physiologie végétale, Plant Cell Reports, Phytochemistry, etc.). Il a été récipiendaire du Tate and Lyle Award de la Phytochemical Society of Europe

 Pierre MONSAN : professeur émérite à l’INSA de Toulouse, où il a été responsable du groupe « Catalyse et Ingénierie Moléculaire d’Enzymes » du Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Biologiques et des Procédés (LISBP) de l’INSA. Ses travaux ont été axés sur la découverte de nouvelles enzymes pour la génomique fonctionnelle et la conception d’enzymes de performances par l’ingénierie moléculaire, rationnelle et combinatoire. Il a été également professeur à l’École des Mines-Paris Tech de 1993 à 2016 dans l’option Biotechnologie. Il a créé la société BioEurope en 1984, ainsi que Biotrade (1996) et Génibio (1998). Il est directeur fondateur de Toulouse White Biotechnology.

Pierre Monsan est membre de l’Académie des Technologies, de l’Académie National d’Agriculture de France et du « College of Fellows » de l’AIMBE. Il est Président de la fédération française des Biotechnologies et membre du Conseil exécutif de la Fédération européenne des Biotechnologies (EFB).

Marc DUFUMIER : président de la plate-forme pour le commerce équitable, ingénieur agronome et professeur honoraire. Il a animé l’Unité de formation et de recherche d’agriculture comparée à AgroParisTech (qui a été au départ la chaire de René Dumont puis de Marcel Mazoyer) et il est depuis 2007 membre du Comité scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH).

Marc Dufumier est également chevalier de la légion d’honneur et de l’ordre du Mérite agricole. Il a été impliqué dans de nombreux projets de développement agricole, en France comme à l’étranger, et a milité dans diverses associations de solidarité internationale. Il a notamment réalisé de nombreux séjours dans les pays du Sud en appui à des politiques de réforme agraire, des programmes de sécurité et de souveraineté alimentaires et des projets de développement agricole et rural.

Il a publié de nombreux ouvrages comme par exemple :
50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation, en 2014
Famine au Sud, malbouffe au Nord en 2012.

Max LAFONTAN : Directeur de recherches Emérite Inserm. Max Lafontan est une très belle réussite de notre école républicaine puisqu’il en a occupé absolument toutes les fonctions. Après une formation d’instituteur à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Versailles (78), il passe le concours des IPES (Institut Préparatoire à L’Enseignement Secondaire) et entreprend des études supérieures en Sciences Naturelles: il prépare une licence, soutient un Diplôme d’Etudes Supérieures (DES), passe le CAPES puis l’Agrégation de Sciences Biologiques en 1969. Il commence à enseigner peu de temps dans un lycée, pour rapidement intégrer l’Université Paul Sabatier de Toulouse où il occupera successivement une fonction d’assistant agrégé, puis de maître assistant et maître de conférences. Il en profite pour faire une thèse d’Etat qu’il passe en 1979, sur un sujet d’endocrinologie fondamentale.
Après avoir enseigné pendant 15 ans, il quitte l’enseignement supérieur (qui lui prend beaucoup trop d’heures toutes les semaines) pour opter pour un poste de chercheur à plein temps. Recruté à l’Inserm, Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, sur un poste de Directeur de Recherches en 1985, il crée l’Unité Inserm 317: Régulation Adrénergique et Adaptations Métaboliques en 1988 où il travaille sur la biologie de la cellule graisseuse : l’adipocyte. Il démontre, avec ses collaborateurs, les mécanismes d’action d’un certain nombre d’hormones du stress sur la mobilisation des ressources en lipides de l’organisme chez l’homme et commence à s’intéresser à l’obésité. A côté de ses fonctions de chercheur, il développe une forte contribution à l’animation de la recherche. Tout en étant Directeur de l’Unité Inserm 317, il participe à la création de l’Institut Fédératif de Recherches de l’hôpital Rangueil (Institut Louis Bugnard) dont il est rapidement nommé directeur. Il s’agit d’une association de plusieurs unités Inserm et d’unités CNRS; cet ensemble ayant conduit à la création de l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires. actuel.
Peu de temps après, il revient à la recherche à temps plein à la tête d’une nouvelle unité qui traite de la biologie des adipocytes, de la physiologie du tissu adipeux et de l’obésité. Là, il contribue à une trouvaille importante de ce laboratoire en montrant que des hormones cardiaques (les peptides natriurétiques) contribuent à la mobilisation des lipides dans l’organisme et à leur métabolisation. Un volume important de publications, des contributions à des ouvrages divers, de prix nationaux et européens ont accompagné ces trouvailles originales.
Depuis 2009, Max Lafontan, en tant que directeur de recherche émérite, participe à des activités de communications scientifiques, de rédaction de synthèses scientifiques et d’ activités de consultant.
Max Lafontan est administrateur du GREP MP

Heure

6 avril 2018 0h00(GMT+00:00)

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